
Pierre-Alain Raphan
Député 10ème circonscription de l’Essonne
La crise sanitaire a servi de catalyseur à des attentes sociétales qui se font entendre depuis quelques années : une société plus durable, plus démocratique, plus équitable et plus soutenable. Ce n’est pas des thèmes nouveaux, le développement durable est apparu à la fin des années 80 et en 2015 les États ont universellement porté l’ambition d’atteindre ce modèle d’équilibre pour 2030 à travers les Objectifs de Développement Durable.
Avec la crise sanitaire, nous avons, dans notre malheur, une opportunité inédite : reconstruire notre société en bâtissant un nouveau modèle, et les ODD peuvent et doivent être partie intégrante de cette prochaine culture commune. Ainsi, chaque acteur a un rôle important à jouer, à chaque échelle de l’action : citoyens, entreprises, associations, collectivités, élus, institutions internationales… Nous devons nous engager et contribuer à cette édification. Mais à mon sens, le plus important réside avant tout dans notre aptitude à coopérer ensemble, c’est un rouage essentiel qui déterminera notre capacité à se transformer collectivement.
En tant que parlementaire, j’ai le levier d’agir sur le travail et le débat législatif, en initiant et en adoptant des lois nécessaires à l’adoption et à la mise en œuvre de l’Agenda 2030. Dans cette logique coopérative, il est primordial de mobiliser et d’offrir les moyens aux citoyens, aux collectivités, aux associations et aux entreprises d’être pleinement associés à ces réflexions, comme nous pouvons le faire par exemple via les consultations que nous menons.
De la même manière que de nombreuses entreprises ont leurs parts de responsabilité : être à l’écoute des nouveaux comportements des consommateurs et imaginer de nouvelles formes de collaborations avec les consommateurs et les producteurs pour co-construire des produits, des services au plus proche des besoins et nouvelles attentes (origine des produits, impact sur la santé, production de déchets, impact sur le climat,…). Et les citoyens l’ont bien compris, leurs pouvoirs d’agir passent également par leurs paniers d’achat ! Chaque euro dépensé est devenu un vote en soit.
De nombreux commerces ont pris le pas d’intégrer les ODD dans leurs planifications stratégiques, dans leurs raisons d’être et même parfois dans leurs cultures d’entreprise. Il faut encourager ces « entreprises contributives » ! Les appuyer, les soutenir et les valoriser car nous avons besoin de ces initiatives qui osent expérimenter de nouvelles approches, nouveaux modèles.